Sous la houlette de Claudine Robert Zafinera dit Dina, originaire de Vohipeno, dans le sud-ouest de Madagascar, du côté paternel, et de Vohémar, au nord de l’île, du côté maternel, le groupe Saramba est la fusion de ces deux cultures, mettant en valeur la richesse et la diversité culturelle malgache.
Dina a vécu son enfance dans sa ville natale et y a effectué la plupart de ses études. Son grand-père qui fût un grand accordéoniste lui fit connaître le goût de la musique traditionnelle. Après ses études, elle épousa Eusèbe Jaojoby, le célèbre “roi du salegy”, en 1988, et devient en même temps sa chanteuse qui n’allait plus le quitter.
Dina a toujours attaché une grande importance à la culture ancestrale malgache, à ses mœurs et coutumes. Elle savait par expérience que la musique est un excellent moyen de mettre en valeur et de partager cette culture, non seulement à ses compatriotes mais également en dehors du territoire malgache. C’est ainsi qu’est né le groupe “Saramba”.
Historique de “Saramba”
“Saramba” est un mot du Sud-est qui signifie “femmes”. Le groupe a été créé en juin 2005. Il est composé de 8 membres issus de différentes régions de l’île.
“Saramba” puise son originalité dans cette diversité ethnique et culturelle de ses membres, qui, lorsqu’on les associe, donne un mélange harmonieux de chants et de danses traditionnelles. Ainsi, le groupe tire son style musical à partir de la plupart des rythmes traditionnels, tels le “salegy” du Nord et du Nord-Ouest, le “Baoëjy” et le “Malesa” de l’Ouest, l’Antanosy de l’Est ainsi que l’ “Antsa” du Nord. Mais les talents du groupe ne s’arrêtent pas à ces rythmes car il fait également des styles musicaux des Hauts Plateaux.
A son actif, le groupe a déjà sorti une quarantaine de titres et s’est produit plus d’une cinquantaine de fois.
A noter que le groupe n’utilise que des instruments acoustiques et traditionnels qui ne font que mettre davantage en valeur la musique. Mais également pour pousser jusqu’au bout l’énergie se dégageant de chaque morceau. De l’autre côté, le mortier et le pilon avec les vans et des seaux sont utilisés par les danseuses pour exprimer la vie quotidienne des femmes malgaches.